La Sirène

Marine Le Pen est une sirène.

Marine Le Pen est une sirène : moitié femme, moitié thon.

J’ai la certitude que de nombreuses personnes pensant être « de gauche » ou bien issues de la gauche, ou bien s’étant d’une manière ou d’une autre situées à gauche tout au long de leur piètre existence voteront cette fois-ci pour le marsouin, pour faire « barrage » contre le ténia.

Favorables au Front Populaire en 36, Pétainistes en 40 et Gaullistes en 45, les Français sont un peuple de fins stratèges. À chaque élection, on assiste à une école intellectuelle toujours plus fascinante, celle de la manœuvre savante des électeurs pour déterminer puis faire élire ce qu’est le moins pire et chaque fois, on se ramasse avec un mandat pire encore que celui d’avant. Les Français : toujours pour se bagarrer le moins possible et à quémander aux politiques une jolie petite retraite après quarante ans d’exploitations misérable.

Je ne vais pas faire le procès de la fille par rapport à son père, si les deux sont proches idéologiquement, il y a aussi quelques différences ; la première étant la défaillance intellectuelle de la progéniture, que le père a sans doute enfanté en se branlant dans une fente au milieu d’un canapé en faux cuir.

Il y a tout de même les soutiens de ses amis de l’ancien GUD avec qui elle prenait des cuites en boite et avec qui elle bouffe au moins une fois par an mais bon… Ce sont des amis de la famille, après tout elle a viré les skins, Carl Lang, Soral et la plupart des fachos de son parti donc, qu’elle ait conservé des liens et se fasse une choucroute avec certains en parlant Maurras et affaire Dreyfus, peu me chaut. De toute façon, les autres candidats en face se font des boreks avec le CRIF, les Rothschild, les fils de putes du MEDEF, les lobbys du foutre de gauche et de droite, tous ces enculés étant responsables de bien plus de morts que les antisémites. Ce n’est pas pour compter les points mais j’apprécie que les choses soient claires pour tout le monde : ce sont des assassins responsables d’esclavagisme dans le monde et de massacres à grandes échelles, d’exploitations des enfants qui travaillent dans les mines de diamants et les rivières pour qu’on puisse acheter nos saloperies de téléphones portables hors de prix, les gens se plaignant d’être pauvres et de ne pas pouvoir consommer suffisamment et de ne pas pouvoir foutre la planète en l’air plus vite encore.

Non, je vais simplement adresser mon mépris à ce peuple de gauche qui ne combat jamais, qui ne s’est plus levé bravement depuis 1848 (ne pas oublier la commune de 1870 et la résistance, celle-ci aussi composé d’extrême droite par ailleurs), hormis certaines poches résistantes dont il reste encore aujourd’hui quelques vestiges (les anarchistes, que j’entends fort sympathiques mais leur place semble être dans un musée).

Vous avez tendance à regarder les élections comme si le géant rouge et blanc sponsorisé par Coca allait descendre vous foutre une rolex dans les chaussettes ; vous n’aurez que du charbon car vous n’avez pas été sages. Vous ne méritez aucun cadeau de qui que ce soit, il fallait vous battre. « Moi, je veux ma retraite, moi je veux pouvoir avorter si j’en ai envie… » Lorsqu’on veut quelque chose, mendier est rabaissant pour le prolétariat. Nous paraissons faibles et incapables de faire progresser la lutte des classes par nous-mêmes, sans des représentants corrompus. Dans la vie, on offre rien. On se bagarre. La lutte des classes, ce n’est pas dans les urnes, mes petits croûtons de fange. Je suis persuadé et j’en prends le pari que la majorité de ceux qui se sont mobilisés au cours du mouvement social des GJ ne voteront pas (pour ceux qui sont à l’extrême gauche, évidemment). En revanche, les « loins des balles », ceux qui n’ont pas bougés et on commenté de loin ou assistés devant Internet aux déculottées hebdomadaires, eux se précipiteront pour voter pour l’un ou l’autre car ils sont faibles. Ils sont fragiles psychologiquement et n’ont aucune idée de ceux dont ils sont capables en dehors des élections. Vous cherchez avec toute votre passivité, votre lâcheté un candidat moins pérave, plus en adéquation avec vos valeurs, vos idées. Ce n’est pas croyable les valeurs de merde et les idées de cons que vous trimballez si vous parvenez à voter pour qui que ce soit. Du guano. Voilà ce que vous êtes. Les transhumains se serviront de vos carcasses dans cent ans pour rafraîchir la terre dont ils auront hérité. Vous n’êtes pas croyables. Vous vous révoltez sur les réseaux sociaux lorsque vous entendez parler d’un viol et quelques jours plus tard, vous votez pour des bouffeurs de bébés ou bien des complices de sacrificateurs d’enfants.

Jamais Macron ni Méluche ne prendront ces pratiques à parti, ne les dénonceront. Initiés à ces réseaux, à cette école, cette forme de cabbale ; ils y sont liés de près ou de loin et se taisent. Comme la pédophilie au sein de l’Église catholique est une institution et pas quelque chose d’isolé (car un prêtre pédophile est muté puis protégé par un silence à toute épreuve), il faut maintenant identifier d’autres groupes pratiquant pire encore que le viol d’enfant : viols d’enfants et sacrifices d’enfants.

Je reviens à la candidate d’extrême droite. Avec cette première question : le FN formule Marine est-elle un parti d’extrême droite ? Très sincèrement, ce parti brasse tout et n’importe quoi. Dans le nord et en Alsace, c’est limite du Pétainisme qui regrette un bon vieux temps où le Maréchal était encore parmi nous pour nous protéger des youtres et du bolchevisme. Il y a encore des skinheads qui gravitent autour du parti. Dans le sud, on a droit à tous les déçus du PC et de la gauche parce que la social-démocratie s’est désintégré au contact des banques, de l’argent, des hypers et des lobbys. Tandis que J-M. Le Pen était qualifié dans les années 80 de Reagan Français, Marine elle, pourtant très à droite d’un point de vu économique fait office de « plus à gauche que la gauche », par rapport au programme par exemple de la Maire de Paris (candidate du PS aux présidentielles si vous ne savez pas qui c’est). Les cadres actuels du RN, dont certains sont députés ne savent ni lire ni écrire. Si vous les avez déjà suivi sur les réseaux sociaux, les fautes d’orthographes sont du niveau que celles commises par les enfants qui écrivent en langage SMS. Les insultes racistes qui reflètent leur mentalité, leur vision du travail, des femmes… Bordel de bite à boule. Nous ne sommes même pas fixés sur ce qu’elle pense vraiment du pass sanitaire, du sortir de l’UE, de l’Euro, de l’OTAN. Elle a changé d’avis sur tous les sujets principaux pour pouvoir être présidentiable, tout comme Mélenchon d’ailleurs. Ceci dit, désormais au second tour, elle va mettre le paquet et jouer l’opposition en force sans essayer de faire peur (anti-masques, anti-pass, anti-Islam radical, aucune idée du discours qu’elle pourra tenir sur l’Europe mais cela ne tiendra sans doute pas la route). Elle n’a qu’une seule chose à faire en somme : paraître différente. Comme les Stones avec les Beatles. Être là et dispo, prête à poser son cul sur le siège à l’appel de la gogauche gogole, des sans culottes sans rien dedans. Car ce serait grâce (ou à cause…) des voix de gauche qu’elle pourrait gagner. C’est à dire grâce à qui ? À vous, mes petits bébés PC.

« Et qui c’est l’avenir du monde ? Et qui c’est qui va faire bouger les choses ? »

Ne croyez pas qu’on a jamais vu cette couillasse moitié neu-neu se déhancher sur du Goldman. Si c’est ce que vous voulez pour les arts, la culture de votre pays, n’hésitez pas. Envoyez la sauce ! Avec elle, on va en bouffer de la daube en barre. En programme télé, en musique, au cinéma. Il y aura je pense encore moins d’underground que depuis ces dix dernières années.

Pourquoi des milliers d’enfants de brontosaures vont-ils voter pour ce machin ? Pour les retraites. Mélenchon a complètement siphonné les voix à gauche pour le vote utile, par peur pour les retraites ! Le Pen elle, a vidé toute la droite des voix de Zemmour, Pécresse et Dupont-Aignan pour les mêmes raisons. La retraite, voilà ce qui vous intéresse plus que tout le reste. Ni valeurs, ni positions. On cherche « le moins pire », mais… Le moins pire pour qui ? Pour vos putes de gueules. Donc ne venez pas vous la jouer champion de la justice pour les grandes causes. Vous êtes des consommateurs. Vous mettez vos culs sur le marché et puis votez pour le candidat qui vous fera le moins souffrir durant le coït, avec l’illusion de savoir qui est le moins pire. Tout autant que chaque représentant, vous êtes des êtres vils et corrompus in extenso. Le ténia et le Marsouin. Pour qui que vous ayez voté auparavant et qui ne sont pas franchement mieux, vous avez tout ce que vous méritez.

Les législatives ? Oui, allez-y. De toute façon, sous la Vème République, les députés ne servent à rien hormis prendre la parole et se faire remarquer pour faire de la com, tel ce Ruffin, célèbre pour ses sorties, notamment sur le fait de ne pas porter de cravates dans l’hémicycle. donc n’hésitez pas, c’est tellement inutile, vous allez en chier du sang si abondamment que c’est même pas la peine de se fatiguer à dire que « voter, c’est mal », et la république, et les élections représentatives. Foutre le bulletin dans l’urne ou se torcher avec pour les législatives, il n’y a même plus de différences.

Le Pen au second tour, trois fois depuis vingt ans. Remarque, on commence à s’y faire. Je remercie ce peuple débile qui s’est cru ouvert et raisonnable de vouloir rendre réel le cauchemar de mon enfance : Le Pen au pouvoir. On le voit chez les gens qui se situent à gauche sans n’avoir jamais rien lu et faire leur culture politique sur les petites vidéos Youtube : ils dévient tous vers la droite. Mélenchon au premier tour, Le Pen au second voir Le Pen au premier tour désormais, mais « c’est pour le social », « pour faire barrage »… Tu prends les mêmes conneries pro-Macron, à l’envers. Le net, c’est pour les bœufs. Plus tu passes du temps dessus et plus tu perds ta lucidité, du recul. Il faut avoir une vie riche, s’engager dans de grandes choses, commettre des erreurs sur le terrain, aider sans faillir, lire, bouffer des philosophes Allemands, du Rousseau, des bouquins de gauche et de droite, jusqu’à se trouver idéologiquement et se comparer à des êtres plus intelligents que soi. Pas essayer de se faire une idée des choses avec de la couille en boite.

Il y a des complots, d’authentiques complots. Les pro-Macrons qui se veulent rationnels mais sans aucune connaissance des choses vont nous traiter de complotistes, le terme à la mode. Comme s’il n’y avait jamais eu de complots dans l’histoire. Ce qui sert à cette soupe capitaliste sont tous les complots d’extrême droite complètements débiles et plus vous en bouffez, plus vous en voyez, plus vous votez. Le Pen au pouvoir n’aura aucune marge de manœuvre parce qu’elle n’a pas une équipe suffisamment intelligente et intègre pour parvenir à sortir de l’Europe « correctement ». La dévaluation d’un Franc nouveau serait catastrophique d’un point de vu économique s’il est orchestré par le RN aux affaires. Une révolution est possible mais pas de cette manière. On ne s’oppose pas pour s’opposer. Dès que Le Pen voudra changer quoi que ce soit à la donne, ce sera un coup d’État orchestré par Bruxelles ou par Washington qui mettra en place un régime provisoire (dictature explicite, l’armée partout mais bon… Là aussi nous avons pris l’habitude) jusqu’à ce qu’un nouveau pantin, un nouveau Sarkozy, Valls, Macron ou un autre bouffeur de bébé soit désigné. L’Europe a fait voter trois fois les Irlandais en annulant leurs deux premiers scrutins jusqu’à ce qu’ils votent correctement. Si Le Pen est élu, alors vous comprendrez un peu tard que vous n’êtes pas les stratèges que vous escomptiez. Savez-vous que Mitterrand a véritablement été socialiste une fois élu Président lors de la première année de son pouvoir ? Ensuite, il du se raviser car il était visé par un coup d’État orchestré par la DST (de droite) et c’était dix ans avant Maastricht. Il créa les RG pour pouvoir disposer d’un service de renseignement sur lequel il pouvait vraiment s’appuyer. Seul le rapport de force est important, les élections ne concernent que les minables, les faibles qui se meuvent au beau milieu d’une brume épaisse, dans l’illusion concernant leur capacité à décider des choses par le biais de cet outil bourgeois. Voter Le Pen est non seulement la manifestation de la facilité mais aussi très dangereux pour une hypothétique révolution possible car l’opposition dans la rue serait avant tout anti-Le Pen et risquerait de légitimer le retour aux affaires de l’extrême centrisme (Macron, les banques, les lobbys). Quant à espérer une élection plus avantageuse la fois d’après, alors cela aussi est hypothétique.

Tout dans les urnes, rien dans les burnes. Il ne faut pas essayer de changer la politique du pays par le suffrage universel, une machine capable de capturer notre capacité à nous rebeller en implantant en notre esprit cette consensuelle léthargie qui nous donne l’impression d’approuver partiellement une politique qui nous opprime puis de la subir, en fait tout au long de sa pauvre vie. Voter pour un candidat bidon, qu’il soit menteur ou là pour paumer (ou les deux…), vous donne l’impression d’avoir une vie plus moche qu’elle ne l’est car vous êtes devenu complice d’un crime métaphysique, contre les intérêts de la cité et vos valeurs. Nous devons être plus instruits et capables de réagir avec les armes qui sont les nôtres : le nombre. Hors, les élections représentatives sont conçues pour diviser le prolétariat tandis que le peuple peut prendre l’initiative de bloquer les hypermarchés, les piller, redistribuer aux pauvres, faire grève même si c’est moins évident depuis les délocalisations. Cessez de vous croire plus intelligents que vous ne l’êtes. Il est évident que nous Français, nous sommes un peuple stupide et servile. Plutôt que de faire nos stratèges et d’exprimer notre colère comme des enfants capricieux à qui tout est dû, lorsque un système, un schéma vous déplaît, vous offense ou vous persécute, vous n’êtes pas obligé de foncer dedans et de participer avec des cartes de merde à un jeu pipé. Votre retraite n’est pas un dû, vous ne l’avez pas gagné, vous ne vous êtes pas battus. Ce n’est pas de la provocation de ma part aux travailleurs : vous n’avez fait qu’obéir. Commencez simplement par ne plus participer aux choses que vous sentez vous échapper et un jour, très bientôt votre colère montera en vous de manière plus constructive ; vous vous sentirez capable d’agir de manière plus sereine, plus efficace. En deux mots, vous vous sentirez enfin utiles et capables.