LA RAIE PUBLIQUE, C’EST MOI.

L’anti-Graal de ma carrière politique.

Je suis Jean-Cule Méchant-long. J’ai travaillé si dur mes émotions, le regard, les mots… Je donne tellement d’amour. Le prolétaire, je l’attrape et le nique de fond en comble jusqu’à ce qu’il cale profond mon propre nom dans la boite à fachos, à social-traîtres, à pédophiles. Quand je pense qu’en 2022, certains en seront encore à hésiter entre voter pour des racistes ou des bouffeurs de bébés. Moi, j’ai fait mon choix depuis longtemps.

Jeune con, j’étais comme la plupart des autres de ma génération. Bien sûr, originaire d’Afrique du Nord, les crouilles, j’ai toujours eu du mal à les blairer. Plutôt que de juger, mettez-vous à ma place : il est difficile de débourrer des blattes à chaud entre deux blatèrement de chameaux, de chier des formules bon marché entre deux méchouis. À l’adolescence, je suis devenu trotskard comme tous les fils à papa de ma promo. Le trotskisme, ça fait bien en société. Ça passe, le fascisme rouge. Et puis avec l’étiquette anti-Stalinienne, aucun soucis de ce côté là d’ailleurs. Parlons-en de Trotski. Même Staline était contre la révolution permanente. S’il avait eu le pouvoir à la place du dictateur fou, le Marxisme réel aurait sans doute tué encore plus de monde. Oui, les cocos du PC ne pouvant entrer en Franc-Maçonnerie à cause de leur règlement intérieur et les anars trop obtus pour faire évoluer leur militantisme en véritable carrière politique, j’ai choisi de faire comme tout le monde. La gogauche gogole, les sans-culottes sans rien dedans, et vas-y qu’on défile en chanson mais surtout sans rien casser. Tu parades et tu sers à rien ? Niquel. Le job est fait pour moi.

Bien sûr, il a fallu bouffer. L’alimentaire, l’action du travailleur est déterminé par son estomac. Qu’y puis-je ? Je suis passé au PS lorsque Mitterrand a fait son OPA sur le parti en création. Remarque, en même temps que je finissais mes études, il fallait bien que je me case. J’allais pas coller des affiches jusqu’à quarante ans. En fait, avant la campagne de 81, le futur Président a fusionné les chrétiens de gauche de Rocard et le SFIO, le parti ouvrier social-démocrate dont le chef de file était J-P. Chevènement. Auprès de Mitterrand, tandis que Hollande et moi-même étions en rivalité croissante, j’ai beaucoup appris. Le vieux mettait son imper trois-quart gris et son écharpe rouge pour ressembler à Blum. Pendant la campagne de 81, il parlait même lutte des classes dans les réunions. Sa phrase qui m’a le plus marqué est celle de la rupture : « Nous sommes ici pour gagner, nous sommes ici pour gouverner. La méthode ? Ça passe ensuite. (…) Nous voulons tout d’abord établir une rupture ! Celui qui n’est pas d’accord avec cette rupture ne peut pas être en accord avec les idées du Parti Socialiste ! » Pute de phrase mirifique. Comme ça claque. Ça m’a servi. Elle résonnait en boucle dans ma tête comme un sketch des Monthy Pythons auquel tu penses encore tout seul quand t’es aux chiottes, enfin seul face à toi-même, tu peux te marrer sans tous ces connards autour. Le coup de « la méthode, ça passe ensuite », j’en avais des envies de pisse pas croyable qui me retournaient le bide. J’imaginais les petits étudiants à lunettes du PS faire une hypothétique révolution en cas de défaite aux élections, comme s’ils allaient lancer les cocktails molo dans la gueule de tous ces types en bleus que l’État paie pour ma protection. Mitterrand m’a apprit ce que Goebbels a apprit à Hitler : plus c’est gros et plus ça passe. La vérité ? Quand tu seras Président, tu en feras ce que tu voudras. Mitterrand avait été le grand adversaire de la Constitution Gaulliste de 58. Trop verticale, le Président a trop de pouvoir… Et puis tu parles, une fois le cul sur le siège, t’es bien content et tu ferme ta gueule.

Lorsque j’ai enfin été parrainé au Grand Orient de France, j’ai compris tout de suite que c’était ici que ça se jouait. La carrière. Ils t’enferment dans une pièce avec des cranes, te collent une épée sous la gorge et te font jurer de ne jamais révéler l’initiation. L’initiation ou les magouilles ? L’initiation de la magouille, ouais. Ensuite, pendant deux ans, t’as pas le droit d’ouvrir ta gueule. Moi, je m’en foutais, j’étais pas là pour la ramener puisque le cinéma, tu le fais dehors. À l’intérieur, tout le monde le sait que c’est du flanc. Quand tu deviens Chevalier Rose-Croix, t’as le vénérable qui te prends en photo en tripotant les gosses. Non mais t’inquiètes, ce sont des enfants sans papier, y a pas d’enquêtes. Si jamais tu les trahis, tu casses un peu les couilles, le dossier ressort et t’es game over. Bien sûr, à cette époque, la pédophilie, c’était pas comme aujourd’hui. Pour nous les laïcards de gauches, c’était le truc outrancier du moment, un peu comme l’antisémitisme chez les fafs. Le truc branchouille dont on ne doit pas parler en société. Nous, on en parlait un peu mais enfin… Ça se faisait caché, dans certains réseaux auxquels vous les prolos n’avez pas accès, protégés par le sceau du secret. Niquer du gamin, c’est un rituel. Il y eut l’affaire du Coral dans les années 80. On a retrouvé un gamin de trois ans mort la tête enfoncé dans un seau de merde. Personne ne le croit quand les fachos en parlent. Ben oui, parce que ce sont des fachos. Personne ne dénoncent notre camp de ces agissements, à l’exception des fafs. Limite, ça nous fait de la pub anti-fasciste. Personne ne les croit, ces débiles, il ont des cerveaux de diplodocus, ils sont toujours à raconter n’importe quelle connerie… Jack Lang fut arrêté sur les lieux puis relâché discrétos. Pendant ce temps, les curés commençaient à tomber comme des mouches. Avec Cohn-Bendit, Lang, Kouchner et les autres on se disait « mais qu’ils sont cons ». Nous étions à la manœuvre dans l’arrière boutique. Intouchables, sous les radars. En fait, tu parles de complot Maçonnique et immédiatement, t’es catalogué extrême-droite, nationaliste, royaliste catho, nostalgique de l’ancien régime. Tout le spectre anti-Maçonnique est aussi pourri que nous le sommes. C’est ça la politique. Il faut absolument que tout le monde soit dégueulasse. Si le peuple avait le choix, ils auraient une chance de s’en sortir. Le premier à avoir gueulé sur l’affaire du Coral, c’est un type du FN. Faut voir la crédibilité de la source. Roger Holeindre. Quand il avait 14 ans, il a fait péter deux tanks Allemands avec la résistance. Des couilles en acier trempé. Un amoureux de la France, un authentique héros de la résistance. Le seul problème, ce sont ses idées à cet abruti. Pendant que l’extrême gauche hurle contre la menace fasciste, nous les laïcards de gauche, on encule le peuple et leurs bébés. Le Holeindre et ses idées plus étroites que mes couilles, il ne fait rêver que les abrutis au front le plus bas. Personne n’écoute ce genre de type. Y a pas un Français éduqué et ouvert qui ira écouter ce mec là et le croira. Tous ceux qui écoutent ce minable des causes perdues, ce sont des fachos et des peigne-culs qui aujourd’hui sont bons à faire des vidéos sur Internet. Et faut voir le public, gratiné. Bonjour le niveau. L’opposition anti-crédible. On est carrément les couilles à l’aise.

Lors du virage de 83, j’aurais pu faire comme Pierre Mauroy et dégager de l’équipe mais je voulais rester dans le premier cercle autour du Prèze. Du coup, j’ai appuyé le virage en disant ce qu’il fallait dire : « blablabla, y a pas le choix, blablabla, soyons réalistes, blabla ». Faut savoir qu’il y a eu tout de même une menace de coup d’état de la part de la DST, organisation de droite. C’est pour cela qu’on a créé les RG, Mitterrandiens. Premier très gros coup de pute de la gauche, avec mon aval (forcément, sino je serais sorti du game). On explique bien au peuple que les cocos font campagne avec nous, lorsque Elkabach demande à Marchais : « Faites-vous réellement confiance à Mitterrand ? » et que celui-ci répond un gros blanc puis un joli : « Et bien… Attendez, je ne m’attendais pas à la question », on est allé le voir, gentiment, on lui a dit : « Mais t’inquiète, appelle les communistes à voter pour nous, même Coluche va le faire, Attali est en train de le retourner ! » Et ce con, il l’a fait. Ils l’ont fait tous les deux. Nous étions tellement fier de notre manœuvre. La gauche au pouvoir, enfin. Avec une politique de droite à partir de 83 ? Et alors ? On a gagné oui ou merde ? Le peuple, on l’encule. En 92, on fait péter le Référendum pour les accords de Maastricht. Y a l’aile gauche qui décroche et les Gaullistes sociaux, sous l’égide de Philippe Séguin, qui s’opposent à nous. La gauche est sociale et la droite de Séguin patriote. Nous sommes au centre et nous contrôlons l’avenir. Nous sommes progressistes, notre idéologie libérale n’a plus aucun opposant depuis la chute du Mur. Lorsque je suis devenu ministre sous Jospin, j’avais du mal à accepter d’être passé derrière ce gugusse. Un espion Lambertiste qui devait prendre le pouvoir au PS pour retourner le parti et le mettre véritablement au service des travailleurs, tout comme le RPR roulait pour le MEDEF. C’était sa mission. Au final, il s’avéra que Jospin deviendrait la preuve définitive qu’on ne change pas les choses de l’intérieur. Il l’avait prit le pouvoir, ce binoclard. Ce niqueur de philosophe. Il n’allait même pas aux putes, ce mec. Zéro dossiers. Comment le corrompre ? En le lui donnant, le pouvoir. Ça va tout seul. Le GODF y avait œuvré. Patrick Kessel, Grand-Maître du Grand-Orient avait poussé Jospin à se présenter aux présidentielles de 95 en me disant « il peut pas gagner mais t’inquiète, avec lui devant, il met la barre à gauche et on défend nos sièges. » La gauche, pfff… Moi je m’en branlais de la gauche, c’était la mode libérale à fond, Bernard Tapie, Kouchner, DSK, Minc, Lang, Fabius… La gauche, on l’encule. Y a pas d’argent à croquer, à gauche. Tous les lobbys qui peuvent te corrompre quand t’as une politique de droite avec une étiquette de gauche, c’est ça le plus intéressant. Pas de se faire sauter en interne parce tu joues pas le jeu. Après vingt ans de lutte, ce notoire peigne-bite équipé d’une véritable culture de gauche était sous un contrôle total. Après sa défaite aux présidentielles de 95, on l’a collé aux législatives en 97. Chi-crac, son immense tarin dans la farine avait dissous. C’était notre heure. En 96, Jospin avait été l’invité de la soirée annuelle du Cercle Bilderberg. Le signe clair qu’il serait au pouvoir soutenu par les réseaux. Chaque année lors de la réunion annuelle des Bilds, tu peux être sûr que ceux qui prennent le pouvoir dans les grandes puissances occidentales sont parmi les invités. Tous les leaders de la gauche Française y sont conviés depuis Guy Mollet (Secrétaire général du SFIO de 46 à 69, ancien président du conseil des ministres). Avec Le Siècle en refondation à ce moment là, Lionel le savait : il prendrait le pouvoir mais sa marge de manœuvre serait nulle. Nous en avions vaguement discutés quelques réunions au GODF avec le tablier sur le bide. Il devrait prendre DSK à l’économie. Il ne désapprouvait même pas. Il était devenu un véritable social-démocrate : « on place la ligne du front là où les élections le permettent et on doit faire avec les réseaux ». En 99, on a fait péter les OGM. On est élus avec Les Verts ? Y a Voynet à l’écologie ? Et alors ? L’écologie on l’encule. On dira que c’est pour qu’il n’y ait « plus jamais de famine dans le monde ». Tous les médias ont partagé le slogan. Dans les sondages officiels, on avait encore 80 % des gens contre les OGM. À l’époque, les gens n’étaient con que jusqu’à un certain point. Ce gouvernement, quelle équipe. La Dream Team mais le champion était le ministre de l’écologie. On l’appelait monsieur Braguette. Il disait toujours aux femmes : « t’as vu ma braguette ? » Il bandait sans arrêt ce con. une bosse dingue. Le priapisme. Même à la télé, bordel de bite à boule. Son Strauss-Khan lui a carrément sauvé la mise. Sans lui, le gouvernement Jospin se serait fait noyé sous les dettes, ce qui est propre aux gouvernement composés de sociaux-démocrates. Déjà, avec la trique sans trac à l’économie, c’est clair et net. T’es affiché comme un capitaliste de père et de mère. La race la plus pure, le gobelin au nez crochu et avide de tout ce qui brille. Comme Bénichou, J-F. Kahn et toute la tribu, Jospin défendrait DSK longtemps plus tard lors de son arrestation au Sofitel de New York pour viol. DSK, c’est la famille. On touche pas. Le GODF était à fond derrière lui. En fait, Jospin lui devait tellement qu’il ne pouvait pas l’envoyer bouler, même quinze ans plus tard. Jospin, ce fut mon rival, comme Hollande. Mais, il était honnête. Honnête… En amitié, bien sûr. Pas avec le peuple. C’est Dracula qui l’a fait sauter. Vous savez bien qui c’est, Dracula ? Super-Sarko. On ne voulait pas d’un type trop compétent économiquement juste après la crise de 2008. Même si le mec est à nous depuis dix générations et qu’il descend des négriers reconvertis dans la banque, même si sa femme est elle aussi de la partie et qu’on a sur sa gueule une pile de dossiers de viols et d’agressions sexuelles parce que le type ne sait pas se retenir, nous ne prenons jamais le moindre risque. DSK était trop fort. Il y a toujours un risque qu’un type pareil parvienne à réguler les choses. Et alors, me demanderez-vous ? et bien alors, les prix des actions montent, c’est simple. Et le capital retrouve des couleurs. Seulement, l’effet pervers de cette courbe positive, c’est que les hyper-riches, les plus plus riches de tous, ceux qui ne sont vraiment pas nombreux, ne peuvent pas comme en période de crise racheter les actions à bas prix. Et ce sont eux qui financent les campagnes électorales, figurez-vous. Tout ceci n’est qu’élucubration mais… De là à imaginer un DSK Président qui n’aurait pas suivi les recommandations de l’État profond reste relativement improbable. Non, à mon avis, le risque réel était pour Sarko, qui ne pouvait pas se pointer après une crise économique face au Président du FMI au second tour. L’accent de la campagne était sur l’économique. Il l’a nommé pour le faire sauter aux States. Sachant que là-bas, il se ferait choper. Complot, vous dites ? Comment pouvait-il savoir qu’il se ferait péter la bite sur le dos de l’esclave comme son ancêtre en avait la coutume ? Alors là, si vous en êtes là, cessez immédiatement la lecture de ce brûlot et retournez aux champignons. En France, l’économiste avait quatorze plaintes de viols ou tentatives de viols qui avaient toutes terminés dans la corbeille. Sarkozy a été deux fois ministre de l’Intérieur, avant d’être Président. Vous imaginez qu’il en avait des infos, sur les uns et les autres. Vauquiez a même affirmé une fois que Dracula avait mit ses propres ministres sur écoutes histoire de tout savoir. Puis DSK, c’était de notoriété publique qu’il avait un soucis de priapisme à cause du stress du boulot, le tout lié au sentiment d’impunité que seul les hommes de pouvoir peuvent connaître. Coller le dégueulasse dans le midtown de Washington le nettoierait sûrement. Il se ferait forcément karcherisé tôt où tard. Les Américains ont des réseaux élitistes qui organisent toute une prostitution illégale autour des pontes mais en ce qu’il s’agit du viol à l’extérieur de ces lieux dédiés, croyez-le ou non, c’est sensiblement plus compliqué qu’ici.

DSK à l’économie, donc. Dominique Voynet à l’écologie, Martine Aubry, la fille de Jacques Delors, grand économiste libéral dans la veine de DSK et de Raymond Barre ; Ségolène Royal, Élisabeth Guiguou et toutes ces connasses issues de la Grande Loge Féminine de France étaient au Gouvernement. Quand je pense aux femmes de ménages et aux pisseuses de la classe moyenne qui les ont imaginé pro-gonzesses… Elles sont pro-bourgeoises un max, ouais et toi la caissière, tu vas trimer jusqu’à 78 ans pour 1 200 balles par mois et tu vas bien fermer ta gueule.

Moi, sous Jospin, je suis devenu ministre délégué à l’enseignement professionnel en 2000, pendant deux ans. J’ai dégagé tous les mômes qui galéraient dans le général et je les ai balancé dans le technique. Le technique… Putain. Un génocide. En France, en matière techno, les techniques étaient celles utilisés trente ans plus tôt. Une fois sur le marché du travail, ils ne savaient rien faire et en plus, une bonne partie d’entre eux ne savait ni lire ni écrire, puisqu’ils n’ont plus eu vraiment de cours solide dans les matières générales. Je crois que j’ai jamais tapé aussi fort. Cette fois-ci j’étais ministre, j’ai vraiment pu faire mal. Être aux affaires, putain. Jouissif. Toute une génération de clodos, d’alcooliques, de punks à chien drogués, des gosses attardés élevés aux mangas de Dorothée et moi, je te les fous en 4ème Techno, puis en CFA de merde. Sauf qu’on a pas le bouzin. Il aurait fallu soit investir dans le matos, soit faire sauter le technique mais les infrastructures scolaires auraient coûté une blinde et les gavés mettaient déjà leurs mômes dans le privé donc on s’en tapait. Le mieux, c’était de faire ça, m’a dit Philippe Guglielmi, Grand-Maître. Comme ça, on a du pauvre en masse sur la marché du travail plus tôt pour faire pression sur les salaires et des lycées généraux qui sont un peu moins à la rue.

C’est pas compliqué la politique. Tu fous la droite deux mandats et tu perds un maximum d’acquis sociaux, en général, ils vont être obligés de créer un RMI (Chirac), ou un RSA (Sarko), tellement c’est la merde niveau emploi. Bon, ensuite, ils vont ramasser des voix en dénonçant l’assistanat mais… L’assistanat, c’est pas nous, c’est la droite. Ensuite, tu fous la gauche une fois, et là tu récupères une petite connerie, style. Comme la CMU (merci Aubry) qui bien sûr ne te rendra jamais la Sécurité sociale à 100% qu’on avait avant, mais les gens sont contents comme ça, donc bon… Trente ans plus tard, la CMU est toujours aussi dysfonctionnelle, un quart des toubibs ne veulent pas en entendre parler. Le nombre de personnes sans soins en France… Oups. Ça alors ! J’ai oublié un instant que j’en avais rien à braire. Les pauvres, je m’en tire le poireau à qui mieux-mieux. 83, 92. Deux gros virages vers le centre droit puis Jojo aux législatives et la gauche plurielle avec toute la tribu dans la place. On a buté cette gauche de merde et le peuple avec. Et maintenant que je suis monté en degré initiatique au sein de mon obédience maçonnique, je peux foutre le camp plus à gauche histoire de faire le coup de Mitterrand mais dans l’autre sens. Quoi la gauche ? J’ai dit que ? Y a pas d’argent à gauche ? Et alors ? Dans la vie, y a pas que l’argent. Y a le pouvoir aussi. Je n’ai jamais négligé le second pour le premier. Mon truc, c’est le pouvoir. L’argent, c’est seulement un moyen de parvenir à mes fins. Après trente ans de PS, j’ai fini par foutre le camp. Je commençais déjà à traîner avec Besancenot, le pseudo-facteur qui vit dans un 200 mètre carré à Paris avec la responsable éditoriale aux éditions Calmann-Lévy ; avec Bové qui avait le vent en poupe, ça me gonflait un peu la voile du côté gauche, ça me rendait crédible. Suffisamment pour qu’on en oublie mes coups de pute. Vous savez, les gens oublient vite. Ils faut faire des discours, taper du poing sur la table, gueuler, faire de la polémique, insulter les journalistes, supplier en loge Maçonnique de se faire couper sur BFM TV lorsqu’on prend la défense des salariés de Air France le jour où le directeur se fait arracher sa chemise parce qu’il licencie en masse… Puis les gens te prennent vite pour le Ché : « on l’a coupé, je le crois pas, c’est dégeulasse ! En lein direct ». Quel peuple de merde. Tu leur fous les couches sur la gueule pendant deux ans et ils veulent voter pour des « extrêmes », des Zemmour, des Le Pen, des Mélenchon. Faut voir la gueule des extrêmes. J’ai fini par créer mon parti po dont je suis le chef incontesté.

J’étais suffisamment aux ordres au GODF, on allait pas en plus me faire chier au boulot. Au PC, j’étais vu par la plupart des militants comme un enculé de soc-dem. Pas si cons, les cocos. Maxime Gremetz par exemple, le seul député issu du prolétariat de toute l’assemblée nationale (vous enflammez pas, c’était un gros Stal, le type) me détestait depuis toujours : « ne faites pas confiance à Mélenchon, il fait le Marxiste, c’est un faux ». Tout juste Auguste. Mais laisse-moi m’exercer :

Lorsque Bové a été prit en photo avec le Sous-Commandant Marcos, je l’ai appelé pour le féliciter. Un. D’un seul coup, en me rapprochant de lui, j’étais plus populaire à l’extrême gauche. Pas chez les militants, ils connaissent trop, ils sont éduqués. Non, je veux dire, chez l’électeur de base qui est connecté aux réseaux sociaux. Deux. Je passais à la télé, à France 2, France 3, je faisais mon alternatif, mon underground. C’est comme ça qu’il faut faire avec ce public « anti-télé » hypocrite. Plusieurs fois, j’ai fait copain avec Chavez, en dénonçant la tentative d’assassinat de la CIA à son encontre. Trois. Quatre, je me suis rendu au Vénézuéla, en Bolivie chez Morales, à Cuba chez le Commandante. Je faisais comme si j’étais stagiaire, pour apprendre comment faire trimer le peuple modèle socialo. Y a pas à dire, ils sont bons en dictatures. Bien sûr, je m’en beurrais la raie du socialisme. C’est juste que ça fait des voix et les cons sont hyper majoritaires autant chez moi que chez les autres. « Mélenchon soutien les dictateurs Marxistes ». La bonne blague. Cet argument n’est qu’un argument de droite. En fait, il est parfait pour moi. La politique est un marché qui consiste à opposer les gens les uns contre les autres en élaborant des clivages psychologiques basés sur des positionnement sur des sujets qui divisent. Moi, un coco. Arf ! Plus je prends cet argument dans la gueule et mieux je me porte. Il a pour but de m’enfoncer à gauche et de me donner des voix de l’extrême gauche : « il soutient le socialisme (ouais, à fond…), et comme la France ne basculera jamais dans le socialisme, au moins, avec lui, ce sera un capitalisme un peu moins éprouvant ». Les gens et leurs calculs toujours très logiques. Moins pire… Le « moins pire », c’est ce que je suis. Pauvres cloches. Une touche légère de socialisme dans un capitalisme qui ne connaît aucune limite géographique, économique ou morale. Voilà ce que se disent tout un tas de connards qui votent pour ma pomme. Putain, ce qu’ils sont nombreux. Et merci bien la droite. On a arrangé ça au Siècle au milieu des années 2000. L’extrême gauche autour de moi, ça va jusqu’aux Guévaristes de merde, pas plus loin. Une fois, j’ai rencontré Pierre Carles. Il m’a déstabilisé… J’ai pas l’habitude moi de l’extrême gauche comme ça enfin merde, j’étais pas prêt… En général, ces mecs là, ils ne me parlent même pas. Le type me cause du Siècle, le Club. Forcément, j’ai menti. Je ne savais pas quoi dire. Une question pareille, on me demande jamais ça. Et dire qu’il a filmé la conversation. Salope ! J’ai raconté que c’était un complot, qu’il était parano, que le Siècle n’existait pas, que c’était n’importe quoi ! Puis le lendemain, les mecs de ma loge m’ont dit : « mais vas-y, t’as carte blanche, rends-toi crédible ! C’est l’époque d’Internet, parles-en de ce truc dans ton prochain meeting, juste une fois, t’es pas obligé de faire ta campagne dessus, t’inquiète on te dira rien. Ça fera rebelle de dénoncer le plus gros réseau Français. Et les cocos vont kiffer et pour votre liste commune, t’en as vraiment besoin parce que là, vas-y à vis des militants avertis (et même au PC y en a quelques uns) et qui ont un minimum de mémoire, ils ont forcément suivi ton parcours et tu passes vraiment pour un type de l’intérieur qui se branle de tout et qui mérite une balle. » Et là, pan ! Meeting suivant, durant le discours, j’associe Le Siècle avec la bande du Fouquet’s, ce qui fait plaisir au PC puisqu’il n’y a pas de Franc-Maçons au Parti Communiste (c’est pour cette raison que je n’ai rien d’un marxiste de prêt ou de loin, bande de ploucs ! ). Concernant l’existence du Siècle, je ne comprends pas qu’il y ait des gens assez cons pour croire que je n’en savais rien alors que je suis ouvertement Franc-Maçon depuis longtemps (j’ai menti jusque dans les années 2010 et puis c’est devenu impossible ; j’ai alors fait un choix tactique et préférer dire que je n’avais jamais vraiment démenti non plus et puis… bref, pour certains, c’est passé. D’autres s’en foutent, ils captent rien à la politique. Avec les trentenaire d’aujourd’hui, c’est plus facile. De nouveaux courants d’oppositions sont composés de personnes faciles à manœuvrer politiquement. J’ai galéré avec l’écriture inclusive, j’y comprends rien à cette merde. Y a 100% des femmes SDF qui se font violer et elles te cassent les couilles avec l’orthographe. Alors que la plupart, c’est à peine si elles n’écrivent pas en SMS. Bon, j’ai changé d’avis plusieurs fois dans mes déclarations parce que j’étais mal conseillé sur la question ; en fait c’est la faute des autres si je ne sais pas comment mentir correctement. Tous ces nouveaux trucs débiles là, tu prends les Black Live machins, ça ne vaut rien en comparaison à ce qu’à pu être Marcus Garvey, Malcolm X, même Martin Luther King. C’est comme ça pour tout. Les féministes des années 70 regardent le nouveau truc et tu comprends même pas l’énoncé. Là où les médias sont balèzes (merci Le Siècle), c’est qu’on dépeint ces nouvelles sottises comme des mouvements radicaux (on parle bien de féminisme radical par exemple), tandis que c’est hyper consensuel et calqué sur la mentalité Hollywoodienne, les interviews de stars du cinéma, toutes démocrates (donc au centre). En France, qui c’est qui récupère les voix ? Parce que y a pas beaucoup d’abstentionnistes et de militants révolutionnaires là dedans. C’est du Internet, un max ! Ça se cultive sur Youtube et après ça vote. ce ne sont ni des royalistes, ni des nazis, ni des anars, donc ils sont forcément républicains, n’y voyant rien de mal. Et la République, c’est qui ? Bref, dans leur plus grand nombre, ils votent pour moi par défaut. Le vote annihile la volonté de l’être qui veut s’opposer. Même s’ils ont l’impression de voter contre le pouvoir. « Je vote pour celui qui est le plus proche de mes idées mais aussi qui a plus de chances de gagner. » Et voilà, on a fait le job. Une belle génération de tartes. De gentilles personnes, ouvertes, raisonnablement intelligentes de plus, sensibles à la solidarité qui vont toutes voter pour ma pute de gueule. Résultat, un autre va gagner et les électeurs développeront un synodrme paradoxal de persécution avec consentement, comme lors d’un viol consenti. Il sera plus dûr d’accepter être une victime, de se révolter contre l’injustice car l’injustice sera « un peu juste » puisque accepté. Manipuler la frange du pays la moins idiote, la plus sensible et altruiste. C’est moche, mais c’est bon. Le fait de voter offre un consentement de tout ce qui t’arrive dans les cinq ans qui viennent. Tu as accepté que le Président soit élu de manière « démocratique ». La démocratie, plus personne ne sait ce que c’est. Tous ces cons qui votent, c’est à m’en faire péter le bide. J’avale tout, même les os et chaque consentement d’un quidam, offre une partie de son âme à notre Baphomet. Comment un homme tel que moi, avec ma carrière et mes relations aurait pu ignorer l’existence du Siècle ? Je n’ai jamais peur de prendre les gens pour des cons. Je vais même plus loin. En octobre dernier, Karl Zéro a sorti une bombe. Un film. Le titre : 1 sur 5. Sur les sacrifices d’enfants au sein de réseaux élitistes. Cela faisait vingt ans qu’on nous avait plus fait chier avec ça. De toute façon, y a aucune histoire sur moi, je ne crains rien. Mais… Les électeurs vont-ils se poser la question : « est-il possible pour un homme comme Mélenchon d’ignorer ces faits ? Il ne les a jamais dénoncé, il est coupable ou bien il s’en branle, encore ? » Personne ne nous emmerde avec cette histoire, un petit film à peine partagé sur la toile entre deux vidéos de chats, deux conneries de « nouvelle politique » (je me comprends) ; on voit où est la priorité de ce peuple. J’en ai de la chance, je vais en avoir des voix à la fin du compte.

Avez-vous vu mon débat avec Zemmour ? Qu’est-ce qu’on est bons, tous les deux ensemble. Les Beatles et les Stones. Le public adore. En fait, les gens ne le savent pas mais c’est un copain. Bon, là, côté politique, on est obligé de prendre des distances mais j’aime bien parler avec ce type. Une tête de vieillard, un corps de petit garçon… Plus d’une fois on a failli le prendre pour un gamin et l’enculer à sec. Il était pour Chevènement en 2002. En fait, il n’a rien d’extrême droite. Il a commencé à sortir notre idéologie traditionnelle à la télé et ça nous a donné l’idée. Terminé les fachos. On va mettre Zemmour à la place. Plus d’opposition. Marine est une inculte qui a trop picolé en boite pour aligner quelques lignes sans prompteurs, elle est là par défaut. Marion elle, on dirait Maurras déguisé en Jeanne d’Arc. Dangereuse.

Moi je mets le paquet en social, je me fais traiter de communiste, je vais lécher le cul des dictateurs socialos qui sont tous FM et se prêtent au jeu tout autant. Lui, il te fait reculer l’âge de la retraite. Il voudrait gagner, il parlerait de ses idées basées sur ses positionnements historiques. En fait, il n’essaie même pas de prendre les voix de la gauchen d’être cohérent. Il me les laisse. Surtout, il ne veut pas être trop haut dans les chiffres. Balèze comme il est, il pourrait gagner, ce con. Non, il joue sur son personnage, la haine, il fait le méchant sifflé comme au catch. C’est ce qu’il a fait avec domenach et Naulleau tout au long de sa carrière. en clair, il est juste là pour baisser les voix de Le Pen. Instrumentalisé par les médias, omniprésent, il est encensé par les uns et défoncé par les autres. C’est ainsi que l’on fait péter un candidat à 15 %. Évidemment, les sondages, on en fait ce qu’on en veut. Je le sais, ça se décide en loge. Mais les électeurs eux, voteront comme il faut. Pour moi. Pour l’amour. Ils voteront un peu pour l’amour, un peu pour le Prèze et un peu pour les champions de la haine. Et qu’est-ce qui va changer à la fin ? Mes couilles.

Les gens ont du mal à imaginer à quel point je me tape de leur sort mais ceux qui sont autour de moi se rendent vite compte que je me fous de la gueule du monde. La rouquine du net, là. Elle a chopé le covid, bien fait pour sa gueule à cette pétasse. Si seulement ça avait pu fermer son clap merde. Je remue tellement de daube dans tous les sens pour rien du tout que j’ai l’odeur d’une brosse à chiotte. À force elle reste collée, y a rien à faire. Évidemment, je suis obligé de raconter tout et son contraire pour pouvoir gagner. Sur l’écriture inclusive, sur le féminisme, j’y comprends rien à tous ces trucs. Les femmes vont se retrouver avec la retraire à 78 ans comme tout le monde, tu vas voir comment elles seront égales. Sur la retraite, je m’oppose au recul de l’âge mais surtout, je dois rester flou. Si les gens comprennent qu’il faudra quarante ans ou plus de cotisations pour avoir le taux plein, je te dis pas. Pour le vaccin, je me suis fait vacciner et puis je déclare que j’en suis content. Si je commence à ouvrir ma gueule, là dessus… C’est mal barré. Je m’oppose au pass du bout des doigts… Ils nous en mettent un nouveau. De passes en passes, ça devient de la prostitution… Mais, c’est comme ça, faut savoir la fermer quand il faut. De toute façon, notre vaccin à nous, par rapport au votre… S’ils savaient ce qu’ils foutent dedans. Qu’est-ce qu’ils sont cons les gens… Avec le prochain variant, ils vont peut-être nous supplier de leur foutre huit doses. C’est plus du vaccin, c’est de l’acupuncture. On va piquer un maximum de bouffons jusqu’à ce qu’ils brillent dans le noir. À la sixième dose, la première saison de Friends est offerte. Pour chaque cailloux, AVC, trombose, embolie pulmonaire, hyper tension chronique, cancer… Allez, on fait le beau geste. On fait péter l’intégrale de The Big bang Theory, qu’ils aient quand même de quoi se marrer à l’hôpital.

Dans le catholicisme romain auquel je m’oppose avec férocité, la pédophilie n’est pas l’acte isolé de quelques pervers. C’est une institution. Lorsqu’un prêtre se fait choper la main dans le slip d’un enfant de cœur, il est couvert, déplacé, protégé. Le christianisme est une religion parfaite pour les minables. Tous ces alcooliques qui se confessent en se persuadant qu’ils sont possédés afin qu’ils n’aient pas à assumer leurs mauvaises actions. Ceux qui s’opposent à ce culte parce qu’ils ont deux sous de jugeote sont irrépressiblement attirés par moi. La laïcité, la fraternité, la République. Ça leur parle à tous ces cons. Ils se croient cultivés… La culture, c’est la connaissance. Ils sont à mille lieux de savoir comment on se paie leur fiole, tous ces peigne-bites. En Franc-Maçonnerie, nous avons autant de pédophiles que dans le Catholicisme. Depuis que l’Ordre du Temple a été interdit par Philippe IV le Bel et que l’inquisition a excommunié nombre des notre pour sacrifices humains, nous continuons d’œuvrer dans l’ombre. Hormis les Rosicruciens de la première heure, aucune organisation officielle jusqu’en 1700. Des siècles à ronger notre frein. Ensuite, tout devient limpide. Le catholicisme et la monarchie sont les piliers de l’obscurantisme et nous serons la lumière. Nous libérerons les peuples pour mieux les asservir. Nous brandirons face à eux des ennemis et nous serons le courant de l’émancipation. L’esclavage ? C’est nous. Nous avons construit l’Amérique sur le travail et le sang des noirs. Pendant des siècles, le commerce triangulaire trimballait esclaves et ressources en pagaille d’un bout du monde à l’autre en toute légalité. Sur les navires Espagnols, nous avons marqués les voiles de notre sigle : la croix des templiers. Les pirates idéalistes et contre l’esclavage étaient eux qualifiés de cannibales dans les journaux. Il suffit de toujours inverser les choses et ça fonctionne avec le matraquage. Pourquoi ? Parce que la plupart des gens n’ont ni le temps, ni l’envie, ni l’énergie de tout vérifier. Nous sommes les rédacteurs de la Constitution des États-Unis. Nous avons colonisés la terre entière et y avons répandu la lumière de la civilisation. Le pape Nicolas V avait déclaré que les noirs n’avaient pas d’âme. Les chrétiens… Ils ignorent que ce sont les noirs qui ont construit les pyramides. Que les pharaons étaient noirs. Que notre cabale vient d’Égypte. Nous, nous le savons. Et nous leur avons tout pris. Leur magie, leur médecine, leur science. Et dire que la plupart des gens pensent que je ne suis pas raciste. Pourtant, j’en fais, des efforts pour manifester un rejet des nègres. Cette vanne devant Zemmour, face aux téléspectateurs est un uppercut au foie dont même lui ne s’est jamais approché avec un tel punch : « la créolisation est une mixité des cultures entre celle de l’esclave et celle du maître ! « Bim. Prenez ça dans la tête, petits bonobos. Le public est tellement attiré par tous les écarts que Zemmour peut commettre que dans ce débat, je peux lâcher autant de rôts racistes que je veux. Et celui-ci est digne d’un Le Pen de la grande époque. Je descends de Jaurès, de Blum. C’est la quintessance du racisme, du colonialisme de gauche. L’essentiel pour moi est de ramasser des voix avec des bobards et de conserver insidieusement l’appui des réseaux pour me montrer présidentiable. J’agis par messages codés, que les initiés comprennent. Le peuple, lui, ne comprend pas. Il n’est pas là pour comprendre, il est là pour voter. J’adresse des poignées de mains sympathiques au peuple après un meeting et des poignées de main Maçonniques dans les loges. Je glisse quelques petites phrases qui passent sous les radars défensifs de mon public : « je descends de la tradition des Lumières ». Et voilà. Un point de plus au sein du populo décérébré et surtout, les réseaux sont avec moi.

Je me suis fait suspendre au GODF pendant un an. Je n’ai pas accepté la décision de la loge lors d’un rituel et je l’ai fait savoir. Il faut toujours respecter aveuglement et sans aucune protestation la voie hiérarchique en Franc-Maçonnerie. Je l’ai payé cher. La semaine même où je me suis fait suspendre du Grand Orient, Macron a lancé une enquête sur moi pour vérifier mes comptes de campagne. Il m’a envoyé les flics pour taper une perquise. Il a essayé de dégager les opposants un tantinet banquables : en même temps, il faisait la même chose avec Marine. Avec notre service d’ordre, bon le problème c’est que notre service d’ordre est composé de profs et d’étudiants ; nous avons décidé de défoncer la porte du local pour entrer de force. J’ai pété un câble, mais c’est justifié. « La République, c’est moi. » Je suis Franc-Maçon, moi monsieur. Tout le monde lors de cette séquence filmé a été obnubilé par mon comportement et par cette phrase de quatre mots. Personne n’en a véritablement compris le sens hormis les initiés, personne non plus n’a fait attention à la colère de mon ami situé à ma droite. La gueule qu’il tire, la haine qu’il affiche. Nous sommes des frères de la même loge. Le juge heureusement, membre du Syndicat de la Magistrature, syndicat de gauche comprenant 40 % du total des magistrats, dont la majorité de juges sont membres du GODF, a décidé de faire traîner. Traîner… Jusqu’à la décision de l’obédience Maçonnique de me reprendre dans la famille. Ils veulent contrôler les opposants. Ils ne peuvent pas les exclure, sinon ce sera l’extrême droite ou de vrais extrêmes anti-maçonniques qui deviendront les figures d’une opposition possible. Ainsi, l’enquête est tombée à l’eau. De nouveau intouchable. Je l’ai échappée belle mais désormais j’ai le vent en poupe comme jamais. J’ai peut-être même une chance de l’emporter, qui sait ? Avec ce peuple puérile… En ce moment, ils parlent beaucoup des retraites. Tous les candidats veulent reculer la retraite à 64, 65 ans… Je n’ai qu’à fermer ma gueule et puis c’est bon, ils font carrément campagne pour moi. La retraite a foutu la trouille à tout le monde. Ce qu’ils sont cons. Sans la télé, ils n’y pensent même pas. La preuve : Le Pen est passé devant Zemmour parce qu’elle est plus sociale… Du coup, Macron se retrouve avec une assise dans l’axe, seul candidat crédible au milieu d’une montée des extrêmes parfaitement contrôlée par les sondages et le débat public. Je condamne le pass sanitaire du bout des doigts, je fais le gros de ma campagne sur mes thèmes habituels… Vas-y que j’exhibe un peu ma raie Publique. J’ai obtenu les 500 signatures en quatre jours lorsque d’autres triment pendant des mois. Les soucis judiciaires sont derrières moi, je suis validé par les réseaux. Ça va le faire. Mais que je l’emporte ou pas, dans tous les cas, nous, les disciples de Baphomet, nous resterons aux affaires. Et Bouknoubour continuera d’exercer sa dague flamboyante Égyptienne, celle qui consiste à capturer les âmes des purs au service de notre égrégor.

Le Pamphlétaire Noir.

Sources vérifiables sur le net (en cours d’ajout) :